Pays :	Russie
Ligue :	Мир Российская премьер-лига (Mir Russian Premier Liga)
Nom raccourci :	Spartak Moscou
Fondé en :	1922
Stade :	Otkrytie Arena (44929 places)
Coordonnées :	55.817861° , 37.440250°  [Situer sur la carte]
Site :	http://spartak.com/
Domicile Extérieur

Comme de nombreux clubs russes, le Spartak est né au lendemain de la Révolution et de la Guerre civile, dans le quartier de la Krasnaïa Presnya (Nord-Ouest de Moscou à l’époque, aujourd’hui plein centre). Le Cercle sportif moscovite, c’est son petit nom d’alors, intègre les championnats de la ville dès 1922, avant de passer sous la tutelle des komsomols du quartier. Le club change plusieurs fois de nom : « Krasnaïa Presnya », entre 1923 et 1925, « Pichtcheviki » (« les travailleurs de l’alimentaire » en russe) quand un syndicat de l’agroalimentaire reprend le club entre 1926 et 1930, et enfin « Promkooperetsia » quand le Conseil des coopératives ouvrières le prend en charge entre 1931 et 1934. Le Spartak n’acquiert son nom définitif qu’en 1935, à la veille de la création du championnat d’URSS, en référence au révolté Spartacus, considéré par les bolchéviques comme un ancêtre des révolutionnaires. L’histoire de l’esclave romain avait été popularisée en Russie par le roman historique de Raffaello Giovagnoli « Spartak » (1874). De son passé dans la conserve le Spartak aura reçu un sobriquet : miasso (« la viande »).


Alors que le Dynamo est placé sous l’égide du NKVD et que le CSKA sert de porte-étendard à l’Armée rouge, le Spartak est défini par son créateur, Nikolaï Starostine, comme un club qui appartient aux masses populaires. Les quatre frères Starostine endossent la tunique rouge et blanche à tour de rôle, participant à la domination du Spartak sur le football soviétique dans les années 30 : 3 championnats (1936 automne, 1938, 1939) et 2 coupes (1938, 1939). Ces premiers succès provoquent la colère de Lavrenti Beria, chef du NKVD et président du Dynamo. Pratiquement tout l’encadrement du club est envoyé au Goulag à partir de 1939, y compris les quatre frères Starostine en 1942. Ils ne seront réhabilités qu’en 1954, après la mort de Staline et l’exécution de Beria.





L’avalanche de titres reprend dès la fin de la guerre : champions en 1952, 1953, 1956, 1958, 1962, 1969 et vainqueurs de la coupe en 1946, 1947, 1950, 1958, 1963 et 1965. C’est la grande époque des Netto, Simonian, Paramonov, Ogonkov, qui constituent la colonne vertébrale de la sélection soviétique. Les années 70 s’avèrent bien plus compliquées à gérer : malgré une coupe en 1971, le Spartak est relégué pour la première fois de son histoire à l’issue des deux championnats de 1976. L’arrivée de Konstantine Beskov au poste d’entraîneur remet la machine sur les bons rails : les rouges et blancs retrouvent l’élite dès 1978 et remportent leur dixième titre de champions en 1979. Les années 80 sont marquées par la domination du Dynamo Kiev de Lobanovsky et le jeu débridé du Dynamo Minsk de Malofeïev. Le Spartak se fait discret jusqu’en 1988 et 1989, où il remporte deux championnats de suite. La médaille d’or de 1989 est le premier trophée d’Oleg Romantsev au poste d’entraîneur, celui qui allait devenir le principal artisan de l’hégémonie du club moscovite sur le championnat russe.


Après la chute de l’URSS, le Spartak se relève plus vite que les autres, sans doute parce qu’il ne dépendait pas d’une institution soviétique. Il est champion neuf fois entre 1992 et 2001, seule l’Alania Vladikavkaz parvenant à briser la série en 1995. La liste des grands joueurs passés par le club ces années-là est impressionnante : Tikhonov, Titov, Beschastnykh, Alenitchev, Karpine, Mamedov, Nikiforov, Chirko, etc. Puis, au début des années 2000, le Spartak passe le flambeau au Lokomotiv et au CSKA, et n’a plus jamais remporté de titre de champion depuis. L’arrivée de l’oligarque Leonid Fedoun en 2003 et du sponsor Lukoil permet pourtant aux spartakovtsy de rivaliser financièrement avec les nouveaux riches. Les mauvaises langues diront que la seule réussite de Fedoun, c’est d’avoir financé le nouveau stade, qui devrait être inauguré en septembre 2014.





Outre la série noire de ces dernières années, le manque de palmarès européen reste la grande tragédie des amis de la viande. Le Spartak s’est arrêté en demi-finale des trois coupes européennes dans les années 90 et les succès récents du CSKA et du Zenit ne font que rajouter du sel sur la plaie.